La surveillance de l'empoussièrement dans l'air consiste à effectuer des échantillonnages visant à détecter la présence de fibres d'amiante présentes dans l'atmosphère et, le cas échéant, à les quantifier. Les fibres d'amiante présentent des risques pour la santé lorsqu'elles sont inhalées. Pour garantir la sécurité des travailleurs exposés à l'amiante, ainsi que la protection de la population en contact avec des produits ou matériaux renfermant de l'amiante, le gouvernement a établi des seuils d'exposition. Ainsi, dans le Code du travail, la valeur limite d'exposition professionnelle (VLEP) est inférieure à 10 fibres par litre d'air sur une durée de travail de 8 heures. Le Code de la santé publique la fixe à moins de 5 fibres par litre d'air.
Les mesures d'empoussièrement sont essentielles pour surveiller en temps réel la concentration de fibres d'amiante. Elles sont effectuées à divers moments au cours des travaux de désamiantage, et permettent ainsi de suivre l'évolution de l'empoussièrement sur le chantier. Deux types de prélèvements sont envisageables pour réaliser des mesures d'empoussièrement : les prélèvements statiques et les prélèvements opérateurs.
Les prélèvements statiques consistent à mesurer la concentration d'amiante dans l'air ambiant sur une période prolongée. Des pompes statiques sont positionnées pendant plusieurs heures pour analyser l'air environnant. Les prélèvements opérateurs, quant à eux, sont mobiles, et permettent de quantifier la concentration d'amiante dans l'air autour d'un opérateur lorsqu'il exécute une tâche. Cette méthode est adaptée pour évaluer l'empoussièrement lors d'une opération spécifique et pour vérifier que l'opérateur respecte la VLEP établie.