Publié le 16 Septembre 2025

À compter du 1er janvier 2026, un changement significatif va modifier la façon dont on évalue la performance énergétique des logements chauffés à l’électricité en France. L’arrêté du 13 août 2025 abaisse en effet le facteur de conversion de l’énergie finale en énergie primaire pour l’électricité : de 2,3 il passe à 1,9. Depuis des années, ce coefficient élevé désavantageait les logements électriques, même si la production d’électricité en France est aujourd’hui largement décarbonée. Concrètement, ce changement signifie qu’un logement chauffé à l’électricité verra son DPE s’améliorer automatiquement — ou du moins ne pas se dégrader — car le calcul privilégiera moins les pertes théoriques associées à la production et à la distribution. Pour les propriétaires, l’impact est clair. Les diagnostics déjà réalisés resteront valables, mais il sera possible de générer une attestation gratuite via l’Observatoire de l'ADEME, reflétant ce nouveau coefficient sans qu’aucune visite ne soit nécessaire. Les nouveaux DPE ou audits à partir de 2026 intégreront directement ce facteur. Cela veut dire que certains logements, jusqu’ici classés en F ou G, pourraient remonter d’une catégorie et sortir ainsi du statut de passoire énergétique.
Ce réajustement s’inscrit dans un contexte plus large de transition énergétique. Les pouvoirs publics veulent encourager l’électrification du chauffage, au détriment des énergies fossiles comme le gaz ou le fioul. En réduisant la pénalisation de l’électricité, le gouvernement entend orienter les choix vers des systèmes plus sobres et moins émetteurs, en cohérence avec les objectifs climatiques fixés à l’échelle nationale et européenne.
À nous, en tant que diagnostiqueurs, ce nouveau facteur nous oblige à :
Ce changement du DPE constitue une bonne nouvelle pour de nombreux logements chauffés à l’électricité : il apporte plus de justice dans le calcul énergétique et confirme la place centrale du diagnostic immobilier dans la transition énergétique.