Publié le 12 Février 2024

Le 1er janvier 2023 a marqué la fin des locations des biens classés G+ sur le DPE. Ce sont 191 000 logements qui ont été retirés du marché locatif. On compte à Paris seulement 14 646 appartements touchés par cette interdiction. En janvier 2025, ce seront les logements G, en 2028 les F puis les E en 2034. En Île-de-France, il s’agit de 55% du parc locatif privé. La raison principale de cette interdiction est la mauvaise performance énergétique. Ces biens consomment trop d’énergie, et rejettent trop de gaz à effet de serre. Le gouvernement souhaite en limiter le nombre pour atteindre ses objectifs fixés par la loi Climat et Résilience.  En une dizaine d’années, ce sont près de 11 millions de logements qui vont être touchés par l’interdiction de louer si les propriétaires ne se lancent pas dans des travaux de rénovation.

Quelles sont les conséquences sur le marché locatif ?

Ces interdictions ont plusieurs conséquences, tant pour les propriétaires bailleurs que pour les locataires. Le problème majeur est économique. Trop de propriétaires sont dans l’incapacité de financer des travaux de rénovation dans des délais aussi courts. Alors, le risque étant d’augmenter les loyers pour pouvoir financer les travaux. Les prix des loyers risquent donc de s’envoler. Le site SeLoger.com a observé une diminution des annonces immobilières des passoires thermiques de 40% entre fin 2022 et début 2023. La chute a été plus importante à Paris puisqu’elle a atteint les 60%. Pourtant, la dynamique inverse s’est imposée dans les ventes. Sur la même période, le site a répertorié 4x plus d’annonces de vente de passoires thermiques. Le DPE ne semble pas être un frein pour les acheteurs, mais même une opportunité d’investissement et un véritable argument lors des négociations.

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